31/8 - 01/9 : Uyuni - Villazon - La Quiaca - Salta : quelle aventure

En rentrant du treck dans la région d'Uyuni, j'ai juste le temps de dîner une dernière fois avec le groupe, avant de reprendre la route vers le Sud. Je trouve le seul bus en partance pour Villazòn (40Bs pour 6h de trajet). Je voyage de plus en plus local ou de moins en moins touristique. Tellement local qu'à à peine deux pâtés de maisons parcourus, la courroie lâche et c'est parti pour 1h de réparations. Lorsque nous partons, je pros pour que rien d'autre nous lâche cette nuit, mais je comprend assez vite pourquoi ça lâche. Nous sommes secoués comme dans une machine à laver ambulante. Une grosse partie du voyage se fait sur piste, avec de nombreux virages.

J'arrive à 4h du matin à Villazòn.... Et les 5 touristes du bus nous nous faisons attirer vers une agence de bus vendant des billets pour Salta, ma destination finale. J'ai le temps avant l'ouverture de la frontière alors je les suis, mais je sens l'arnaque. Prix de départ 250Bs pour 9h de trajet annoncées. Les autres râlent dans leurs langues respectives mais sont presque prêts à payer à contre-coeur.... lorsque je l'ouvre. "220 Bs pour vous petits étudiants" est leur 2e offre que je rejette catégoriquement et j'annonce pas plus de 150Bs. Là-dessus, les gars de l'agence sentent qu'ils ne nous auront pas à l'usure et nous indiquent la route pour la frontière.

[Petite explication : on ne peut pas traverser la frontière en bus mais uniquement à pied, et le bus se prend à La Quiaca, à ~1km de marche de la frontière. Donc le billet qu'on nous aurait vendu un billet La Quiaca-Salta. Or ce billet, 1h plus tard, je l'achète bel et bien à 150Bs -marchandé au lieu de 180 - à l'agence Ballut coté bolivien.]

Une fois à la frontière, après avoir marché avec nos sacs, à 4h du matin, par moins quelques degrés, nous voilà tous les 5 à nous geler les miches devant la frontiere argentine, où clairement nous ne sommes pas les bienvenus à cette heure-ci. Je propose d'aller se réchauffer quelque part (le chauffeur de bus m'ayant assuré qu'il y avait du thé à la gare routière). Mais le français du groupe jouant les malins depuis le début demande à un gars à la frontière s'il y a qqc dans le coin, qui lui repond que non, et décident de rester, dans le froid. Je rebrousse chemin, bois un bon thé bien chaud et même un petit pain, je répère l'agence de bus Ballut conseillée par le Routard, y finit mes Bolivianos, et fait même une petite sieste dans l'agence en attendant l'ouverture de la frontière à 6h15 heure bolivienne/7h15 heure argentine.

Avec mes deux sacs, toutes mes couches sur moi et l'écharpe sur le nez marchant pour traverser la frontière, j'ai l'impression d'être une mexicaine qui traverse la frontière américaine.

Deux tampons, une fouille de sac et ~1km de marche plus tard, me voilà à la gare routière de La Quiaca. Je retombe sur l'équipe de bras cassés qui me demandent si j'ai trouvé qqc.. dommage les gars. Nouveauté, le dépôt du sac dans la soute est de 10Bs supp., pour les touristes. Je marchande et ne paye pas bien sûr mais eux se font avoir et me demandent ensuite si j'ai finalement payé. Leur yeux me fusillent, mais je suis contente intérieurement. Ça y est je suis rodée.

Sur la route, à quelques kilomètres de la frontière, une 1ere douane volante nous arrête, fais sortir les 5 touristes toujours, avec nos sacs à dos pour un contrôle très poussé, dans les moindres recoins, dans les poches de pantalon, boîtes fermées et leur font ouvrir les souvenirs emballés (nous sommes site la route où passent tous les narco-traficants). Je plaisante avec celui qui me contrôle et n'ouvre même pas mon gros sac. 1h30 de perdues plus tard, nous voilà répartis quand au bout d'à peine 20km une 2e douane volante arrêté le bus dans nos faire sortir cette fois. Ça va être les 300km les plus longs de l'histoire

Update Copacabana :

Tous ces cailloux etc sir la route étaient liés à une grève des mineurs entre La Paz et Oruro. Leurs grèves se faisant avec des bombes, il y a eut 5 morts dont un dans le camp des policiers. J'ai appris ça à Copacabana lorsque j'ai voulu acheter un billet de bus pour Uyuni et qu'on m'a dit que la route était fermée donc pas de bus

Update moustiques :

C'était des sunflies.. ça m'a gratté une nuit quasi une semaine plus tard pendant 2 nuits (quand ô e corps se réchauffait. Et j'ai toujours des marques. J'ai encore 2 semaines pou que ça parte..