23-24 aout: El Machu Picchu

Pour aller au MP, il y a plusieurs moyens de transport et de chemins en fonction de l'argent et le temps qu'on veut y mettre. J'ai choisi l'option bus pas cher, sans guide inutile (suffit de prêter l'oreille sur place et on a differents commentaires dans plusieurs langues, c'est plus drôle) et en m'achetant el boleto d'entrée au site protégé du MP la veille à Aguas Calientes. Un jour avant donc je réserve l'aller retour Cusco-Central hydroelectrica (11km de Aguas Calientes, 70s comme chez de nombreux prestataires de la ville).

Départ de Cusco à l'auberge, on prend la route vers Urubamba puis la Peru PE28 jusqu'à Santa Maria (bitumée) sur 5h, puis on s'engouffre dans un chemin improbable pour 1h de route sur piste.

A l'aller malheureusement j'ai de terrible crampes d'estomac et me sens vraiment mal (indisgestion...?). Une passagère s'avère être une pharmacienne française, et m'offre gentiment un petit comprimé (un peu de chimie ne peut pas toujours faire de mal ). Je reprend donc un peu de forces pour marcher les 11kms qui nous séparent de l'arrêt de bus hydroelectricas de Aguas Calientes. Le chemin plat qui suit les rails du train (pour ceux qui ne voudraient pas marcher, 12-18$...) passe assez vite (2:45, au rythme péruvien ;-) ) grâce à la rencontre de Josephine, une jeune péruvienne du bus. La journée il fait très chaud, surtout dans cette jungle, les températures sont assez estivales et un short est des plus appropriés....sans savoir que je vais me faire bouffer les jambes (uniquement, heureusement). Résultat des courses, 20 piqûres sur chaque jambe. Des petites boules de sang se forment que je dois éclater, au risque de garder une marque, alors je m'exécute. Je remarque que de nombreuses personnes se grattent autour de moi et je suis assez contente de ne rien sentir (mes nombreuses piqûres de moustiques violents à Nouméa m'ont anesthésié de la plupart des moustiques). La nuit par contre il fait très froid, dans les 5°C.

A Aguas Calientes, les prix sont exorbitants mais je marchande sec et obtient un prix raisonnable pour une salade, ce qui lui donne un bien meilleur goût. Le village est au pied du MP, et est traversé par une rivière qui va bercer mes rêves de grimpette. Dans cette auberge je rencontré le 1er homme qui me demande si je n'ai pas peur de voyager seule: un mexicain de Cuidad Juarez, (proche de El Paso, frontière Mexique - États-Unis), une des deux plus dangereuses villes du Mexique avec Tijuana sur l'autre cote. Son commentaire me fait inévitablement sourire.

La plupart des gens se lèvent à 4h pour être là-haut les 1ers et voir le lever du soleil. Bon ben je me suis levé avec le soleil tranquillement. Petit déjeuner très léger, dommage pour un hôtel qui prépare des gens à la marche. En tout cas, avec rien que la salade de la veille, j'ai rien dans les jambes et je cale assez vite à la montée. Mais c'est là que je me souviens de ce petit fruit dans mon sac, el pepino de Urubamba qui me sauve littéralement et me donne le sucre pour grimper, en un temps finalement moyen.

A quelques mètres de l'arrivée le brouhaha des milliers de personnes m'indique que j'approche de la cité tranquille des Incas. Plus qu'une file d'attente pour l'entrée au site, quelques mètres de marche, et voilà qu'apparaît le fameux Machu Picchu. J'en prend plein les mirettes. 2h pour parcourir les moindres recoins du site. Une empanadilla de carne avec ce magnifique panorama et c'est reparti en sens inverse, descente et 9km de marche que j'avale cette fois-ci à mon rythme tranquille en 1h45.

Le chemin de montée/descente se fait dans la jungle avec une vue imprenable sur les sommet environnants. On monte quasiment sans cesse des marches (pas de piqûres de moustiques). Finalement, malgré les "2500" personnes par jour, j'ai fait la randonnée quasi seule dans les deux sens. Quel moment de tranquillité qui s'achève d'un coup par l'arrivée à la central electrica. Cusco, Cusco ! On nous trimbale d'un bus à l'autre, certains restent à quai même en ayant réservé leur retour et galèrent (en plein cagnard) pour trouver un bus, bref une grosse fois animée par les vendeuses de glaces à l'eau à l'ananas à 1 sol (helados ! marcianos! helados! Vamos vamos!).

(mama no leas esta parte.. ;-) )

Le trajet de retour devient vite un cauchemar. Le chauffeur devient obsédé par son "retard" et roule sufisement vite pour faire crisser les pneus et finir site la voie de gauche les trois quarts du temps. Les 2 orages qui nous passent dessus ne le ralentissent pas et les passagers lui demandent de ralentir car nous vies sont plus importantes que son timing ce qui ravive sa connerie et accélère. A quelques kilomètres de Cusco, il fini par se calmer et on arrive sains, saufs et tremblants. Quelle longue journée forte en émotions grâce à MachuPicchuExpress... De toute façon ils agissent tous de la même manière, nous soutirer du blé en un temps record.